Il est possible de refuser une succession, notamment pour éviter de prendre en charge les dettes du défunt. Dans cet article, nous explorons les différentes étapes du processus de succession et analysons l’impact d’un refus sur les parties concernées.
L’acceptation d’une succession #
En cas d’acceptation, la personne devient automatiquement bénéficiaire de sa part d’héritage. Néanmoins, il faut prévoir le paiement des dettes du défunt proportionnellement aux droits successoraux. Dans ce scénario, le bénéficiaire reçoit l’héritage et ne paie que les dettes dont le montant est inférieur à la valeur des biens transmis.
Le coût du refus d’une succession #
Refuser une succession permet une exonération du paiement des dettes du défunt et des frais associés. Toutefois, cela a un coût. Surtout lorsque le bénéficiaire est un ascendant (parents ou grands-parents) ou un descendant (enfants ou petits-enfants). Le refus d’une succession n’a pas de conséquence financière directe pour celui qui renonce. Mais elle peut entraîner des contraintes pour les autres héritiers.
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Les conséquences pour les autres héritiers
Le refus d’une succession se répercute sur les autres héritiers. Si tous les héritiers refusent la succession, la propriété revient entièrement à l’État français. Lorsqu’une succession entraîne des passifs importants, les services sociaux effectuent des recherches pour le paiement des créanciers.
Les démarches pour refuser une succession #
Pour renoncer à une succession, il faut remplir le formulaire Cerfa n°15828*05 dont le nom est « Renonciation à Succession par un Majeur ». Pour authentifier ce document, il est recommandé de consulter un notaire, moyennant un coût moyen de 15 euros.
D’autres pièces doivent également accompagner ce formulaire :
- Copie intégrale de l’acte de décès
- Copie de l’acte de naissance de la personne qui renonce à la succession
- Copie d’un document d’identité
Quand faut-il refuser ? #
Il est parfois judicieux de refuser une succession si elle présente un risque financier ou administratif pour l’héritier. Voici quelques situations dans lesquelles il peut être préférable de renoncer à un héritage :
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1. Dettes importantes du défunt
Si le défunt a de nombreuses dettes et que l’héritage ne permet pas de les couvrir entièrement, refuser la succession peut être une option intéressante pour éviter de devoir payer ces dettes.
2. Frais associés à la gestion de l’héritage
La gestion d’un héritage peut engendrer des frais importants. Notamment si le patrimoine transmis est constitué de biens immobiliers ou d’entreprises nécessitant un entretien ou une gestion complexe. Refuser la succession permet alors d’éviter ces dépenses et de mettre en place des protections pour les actifs concernés.
3. Propriété en indivision
Lorsqu’une propriété est détenue en indivision, cela signifie que plusieurs personnes possèdent des parts de cette dernière. Gérer ce type de bien peut parfois être conflictuel et difficile entre les différentes parties. Renoncer à la succession peut ainsi être une option envisagée pour éviter les problèmes potentiels liés à la gestion d’une propriété en indivision.
En résumé #
Refuser une succession est un choix légal en France qui permet de ne pas avoir à prendre en charge les dettes du défunt et les frais liés à la gestion de l’héritage. Néanmoins, cette décision ne se prend pas à la légère. En effet, elle a des implications sur les autres héritiers. Elle concerne donc que certaines situations spécifiques. Il est important de se faire accompagner par un professionnel tel qu’un notaire pour obtenir des conseils spécifiques à votre situation.