Modèle britannique (retraite prolongée) : travailler jusqu’à 71 ans, une nécessité pour sauver le système

Une étude de l'International Longevity Centre du Royaume-Uni préconise de repousser l'âge de la retraite à 71 ans d'ici 2050 afin d'assurer l'équilibre financier des retraites.

Ce modèle britannique, permettrait également de garantir un meilleur équilibre entre travailleurs et personnes bénéficiant du système.

Des années supplémentaires de travail pour maintenir l’équilibre financier #

Actuellement, l’âge légal de départ à la retraite au Royaume-Uni est fixé à 66 ans. Il doit progressivement augmenter pour atteindre 67 ans entre 2026 et 2028. Cependant, l’étude menée par l’International Longevity Centre indique que cet effort ne serait pas suffisant pour assurer l’avenir du régime de retraite public. Afin de maintenir une certaine stabilité financière, les Britanniques devraient donc travailler cinq années de plus. Le modèle britannique suggère ainsi de passer l’âge légal de départ à la retraite à 70 ou 71 ans.

Un exemple européen ? La France adapte également ses régimes de retraite #

De manière similaire, la France vient récemment d’ajuster son âge légal de départ à la retraite passant de 62 à 64 ans. En adoptant le modèle britannique, les Européens cherchent à pallier la baisse du nombre de travailleurs finançant les systèmes de retraite. Toutefois, des études montrent que seuls 50% des adultes seraient capables de continuer à travailler jusqu’à l’âge de 70 ans.

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La santé, un facteur-clé pour assurer l’avenir du régime de retraite #

Les chercheurs de l’ILCUK appellent donc les gouvernements européens et britanniques à mettre davantage l’accent sur la prévention des problèmes de santé, tant chez les personnes âgées que chez celles en âge de travailler. En effet, si les habitants sont confrontés à des problèmes de santé plus tôt dans leur vie, cela devient d’autant plus urgent qu’il réduit encore davantage le nombre de travailleurs finançant le système de retraite.

Une baisse du nombre de travailleurs pourrait également créer d’importantes pénuries de main-d’œuvre, qui devraient être comblées par des travailleurs migrants. Cependant, selon les auteurs de l’étude, cette solution n’est pas durable sur le long terme et induit des coûts économiques et sociaux importants pour les pays d’origine et les pays d’accueil.

Le rôle des politiques d’austérité et de la pandémie sur l’espérance de vie

L’étude souligne également que les récentes baisses de l’espérance de vie au Royaume-Uni dues aux politiques d’austérité des années 2010 et à la COVID-19 ont temporairement soulagé la pression sur le système de retraite. Cependant, ces baisses ne sont que temporaires et l’enjeu principal demeure : garantir un système stable pour les générations futures.

Les défis de la santé infantile au Royaume-Uni

Selon un rapport publié par The Academy of Medical Sciences, un centre de recherche indépendant en santé britannique, les progrès en matière de santé infantile se sont ralentis ces dernières années. Ce constat soulève également des questions sur l’avenir de l’équilibre entre actifs et retraités, la génération future devant financer une population vieillissante.

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Le National Health Service (NHS) du Royaume-Uni est confronté à des défis de taille, notamment avec l’augmentation de la population vieillissante. Les listes d’attente pour l’accès aux soins sont interminables, ce qui complique encore davantage la situation.

Face à ces constats, le modèle britannique, qui souhaite repousser l’âge de départ à la retraite à 71 ans, pourrait ainsi permettre de sauver le système de retraite. Toutefois, il doit s’accompagner d’un soutien accru à la prévention et à l’amélioration de la santé des travailleurs tout au long de leur vie professionnelle.