Un signal fort montrant les ambitions du gouvernement français et des acteurs locaux.
De l’énergie fossile à une énergie verte #
Dans un geste emblématique, la centrale au charbon de Saint-Avold a désamorcé dimanche sa plus haute tour, massive et obsolète, devant des centaines de spectateurs. Ce faisant, elle amorçait son passage vers une nouvelle ère de production d’énergie verte basée sur l’hydrogène.
Selon Jean-Michel Mazalérat, président de GazelEnergie, entreprise exploitante de la centrale : « Nous détruisons cette tour de refroidissement pour pouvoir construire un grand projet de production d’hydrogène à grande échelle qui sera l’avenir de cet endroit. »
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Vers une conversion complète #
Sur les six tours de refroidissement présentes sur le site, seule une restera en fonction jusqu’en 2027, année prévue pour achèvement de la conversion totale de la centrale à charbon en centrale biomasse comme souhaité par Emmanuel Macron en septembre dernier. Dès lors, il ne restera plus qu’une seule centrale à charbon active en France, localisée à Cordemais.
Objectif 2030 : une eco-plateforme prometteuse
Les deux sites se préparent à leur reconversion vers la biomasse, avec pour Saint-Avold l’ambition de devenir une véritable éco-plateforme. Le projet Emil’hy vise ainsi à produire de l’hydrogène bas-carbone et renouvelable par électrolyse de l’eau d’ici 2027, avec une capacité totale de 400 MW et une production annuelle de 56 000 tonnes d’hydrogène pour 2030.
Soulignons que la centrale de Saint-Avold devait être fermée dès le début de 2022, mais avait été sollicitée en janvier 2023 durant deux semaines pour assurer l’approvisionnement en énergie du pays pendant une période de tension.
Un nouvel essor pour la Moselle #
Au-delà de l’hydrogène, un autre projet imaginé sur la plateforme Carling-Saint-Avold concerne le recyclage des plastiques. Touchée de plein fouet par les restructurations industrielles passées, la Moselle entrevoit désormais un avenir économique plus radieux. Plus de 2 milliards d’euros ont été investis dans des entreprises locales ou dans des projets innovants.
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Ainsi, cette destruction symbolique marque non seulement l’évolution vers des sources d’énergie renouvelables et propres en France, mais nourrit également l’espoir d’un renouveau économique au sein du territoire mosellan.